Yoone Wi

Yoon Wi : Mame Thierno Birahim Mbacké

Né en l’an 1283 de l’Hégire, soit 1863 du calendrier grégorien à Porokhane, Mame Thierno Birahim Mbacké est le fils Mame Mor Anta Saly et de Sokhna Faty Isseu Diop. Il était, à la fois, le petit frère, disciple, bras droit et homme de confiance de Cheikh Ahmadou Bamba le fondateur du mouridisme. Sa naissance, d’après ce qui nous ait rapporté, a coïncidé avec la Bataille de Pathé Badiane ou Paoss Koto qui mit aux prises les forces de Maba Diakhou BA aux troupes de l’autorité coloniale.


L’éducation et l’instruction de Mame Thierno Birahim furent prises en charge, de bout en bout par son frère et guide Cheikhoul Khadim. C’est d’ailleurs de là que naquit leur rapprochement qui découlera plus tard d’une relation de confiance sans précédent et jamais égalée pour ce qui est des rapports entre un guide spirituel et son disciple.

Ainsi, Mame Thierno a été formé par Serigne Touba en personne, dans tous les domaines de la connaissance, avant d’être envoyé par le Cheikh auprès de Cheikh Birama Diakhaté pour y compléter sa formation et gagner en expérience, et par la suite chez le célèbre jurisconsulte Khaly Madiakhaté Kala pour étudier la prosodie.

Thierno Ibra Faty n’était pas un être loquasse, il ne riait jamais aux éclats, mais il se contentait seulement de sourire, au besoin. La plupart de ses propos s’articulaient autour du Coran et des Hadiths. Les exemples qu’il citait pour illustrer ses propos se référaient à la vie des prophètes et du plus glorieux d’entre eux, Seydina Mohammed (psl). L’argumentaire qui sous-tendait ses conversations était largement puisé des conseils et exhortations que prodiguait son guide Cheikh Ahmadou Bamba.

Jamais Mame Thierno ne s’est écarté de la voie que lui a été tracé par Serigne Touba. Il s’est toujours conformé à ses directives et ordres. Toutes ses préoccupations étaient d’accomplir scrupuleusement les recommandations de Cheikh Ahmadou Bamba et d’accomplir les actes de dévotion.

Ceci est indéniablement illustré par le fait que c’est lui qui est allé en premier à Saint-Louis sur ordre du Cheikh, pour y rencontrer les colons alors qu’en ce moment la crise entre les foyers religieux et l’administration coloniale avait atteint son paroxysme.

Fondateur de Darou Mouhty en 1912, sur ordre de Cheikh Ahmadou Bamba, Mame Thierno Birahim était affectueusement surnommé « Ndamal Darou ». C’est dans cette localité et dans les autres qu’il fonda aux alentours, que Thierno Birahim vécut avec sa descendance faisant ainsi de l’adoration de Dieu, de l’enseignement des sciences religieuses et du culte du travail ses priorités, comme en atteste d’ailleurs le témoignage de l’un de ses disciples nommé Serigne Pathé SALL : « A la tombée de la nuit nous chantions les khassaïdes de Serigne Touba et nous nous reposions au milieu de la nuit. L’aube ne se pointait jamais sans que nous ne nous trouvions déjà en route pour les champs. En outre Cheikh Ibrahima Faty nous imposait la lecture du Coran tous les jours. »

Khadimrassoul.net  

Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *