Serigne Touba nous apprend qu’il fait partie des vertus du disciple, l’abandon de soi devant son Guide spirituel comme un mort qui subit le lavage funèbre, ceci malgré toute considération ou attribut dont il pourrait bénéficier devant les hommes. Ainsi il aura la félicité et sera agréé.
Le fondateur du mouridisme ajoute qu’un disciple doit contempler son guide comme un roi, ainsi il sera un privilégié parmi ses semblables qui le relèveront royalement et rien ne pourra lui résister. De cette considération envers son guide spirituel peut découler un agrément divin sans besogne, si la franchise du talibé est avérée.
En plus des éclaircies qu’il nous donne à propos de la doctrine, Khadim Rassoul nous enseigne des caractères indispensables à l’aspirant (disciple mouride) dans quelques uns de ses écrits dont l’illustration est la suivante:
« Le Mouride qui tend à être un véridique doit avoir une foi inébranlable sur le fait que son marabout est son intermédiaire entre lui et Dieu le Tout-Puissant. »
D’où le comportement exemplaire de Cheikh Ibrahima Fall envers son maître Cheikh Ahmadou Bamba.
Ensuite Serigne Touba nous fait savoir que le Mouride ne doit en rien dissocier le guide spirituel du Seigneur. L’aspirant doit appliquer à la lettre les recommandations de son maître avec l’intime conviction que celles ci ne diffèrent de la volonté divine. Quiconque adopte une telle posture aura la félicité ici-bas et dans l’au delà.
Sur ce je vous invite à prendre conscience des attributs divins et non précaire du marabout, même si ce dernier incarne de temps à autre le personnage d’un simple être humain.
Par conséquent, le Mouride doit classer son guide spirituel hors catégorie, au dessus de toute rivalité possible et ne jamais voir en lui un simple être humain, dans le cas contraire il sera à coup sûr perdant.
Serigne Khadim Gaydel Lô