Nous assistons actuellement à un échec de toutes les théories et philosophies modernes concernant la vie en société. De la chute du marxisme au rejet du libéralisme après le recul du socialisme, nous voici face à une montée en puissance du nationalisme dans certains pays. L’échec est total. Il semble que toutes les manières de pensée la vie en communauté soient ballotées et le monde vit dans la tourmente.
Devant cette crise identitaire, il nous incombe, de nous ressourcer de la philosophie de Cheikhoul Khadim. C’est cette pensée qui prévaut quand Serigne Touba nous dit : « je vous recommande deux choses et ne leur associez pas une troisième : c’est le travail et l’adoration. Ainsi obtiendrez-vous la quiétude ». Le fait d’orienter l’individu dans la logique du travail et de l’adoration de Dieu, lui facilite, en effet, la réalisation d’un équilibre tant social que religieux.
Dans cette perspective, je vous exhorte à œuvrer dans ces deux domaines que sont le religieux et le social.
Dans le domaine religieux, redoublons d’efforts dans la voie de l’adoration de Dieu, qui a été la seule constance du Cheikh, de son départ en exil à son retour auréolé de gloire. En effet, nous vivons dans un monde que lui-même a décrit dans son poème Axiru Zaman en ces termes : « Sachez, chers frères, que vous vous trouvez à la fin du monde. Nous voyons les signes qui annoncent l’approche de la fin (…) car cette époque est la pire de toutes (…) ». Dès lors, il prescrit de se méfier des interdits de Dieu et de suivre la bonne voie tout en se repentant à chaque instant. Se conformer au comportement vertueux, tel est le caractère premier du disciple. Ainsi, quand l’ignorance et la trahison deviennent la règle ou que l’hypocrisie et l’égarement règnent en maitres, il convient de leur opposer un retour à la source pure de la Divinité.
Dans le domaine social, la pensée mouride repose sur deux piliers sûrs que sont le « kasb » ou la recherche du licite et le « khidmat » qui est le service au profit de la communauté. Le Mouride est celui qui se sacrifie pour les besoins de sa communauté. C’est l’occasion pour moi de réitérer un appel pour un engagement sans faille dans les grands travaux engagés par le Khalif général des mourides Serigne Touba Cheikh Sidy Moctar.
Serigne Khadim Gaydel Lô