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Pass Pass[39] : Le Magal : le triomphe de Cheikhoul Khadim face à l’injustice et à l’oppression

Le Magal est d’abord un événement qui permet d’avoir une pensée pieuse pour les souffrances atroces subies par le Saint homme au bénéfice de son peuple meurtri. Si aujourd’hui nous pouvons festoyer dans la paix, c’est qu’un martyr a témoigné de sa foi en portant haut l’étendard de l’Islam dans les eaux troubles de la colonisation. En cela, il est l’archétype du Sadiquin, du Salihin et du Sahada réunis à l’aune du verset 69 de la sorate « An nisa » qui proclame : « wa man yuti i allaha wa ar rasula fa-ula-ika ma ‘a al –lazina an ama Allahu’ alaytim mina an nabiyina wa as siddiqina wa ash-shuhada-i wa salihina wa hasunaula-ika Rafiqaan » ( quiconque obéit à Allah et au messager, ceux-là seront avec ceux qu’Allah a comblés de Ses Bienfaits : les prophètes, les Véridiques, et les vertueux. Et quels bons compagnons que ceux-là).


En ce 10 Août 1895 (samedi  4 Safar 1313), l’histoire des peuples retient qu’on fit au Cheikh une injustice terrible en voulant envahir ses terres conquises uniquement, comme il l’atteste, « pour l’adoration de Dieu et l’enseignement ». Son seul tort fut de se présenter comme l’esclave exalté de Dieu et le serviteur à demeure de son Prophète élu (PSL). On lui fit ainsi un procès d’intention en se basant sur des supputations. Cependant, il restera stoïque face aux événements, faisant de la confiance à Dieu sa muraille. En tout état de cause, les réponses qu’il soumit au conseil privé réuni ou le calme dont il fit preuve dans le « safinat al barr » (Vaisseau vers Dakar), alors que les colons  complotaient pour sa perte, sont des preuves irréfutables de sa vaillance. Qu’importe alors le cachot étroit de Dakar ou l’hostilité de ce capitaine de bateau lors de la traversée de l’océan, Cheikhoul khadim ne sacrifia jamais son idéal sur l’autel de la compromission.

Voilà ainsi un Mutagharib (pauvre expatrié), n’ayant fait aucun mal, être jeté dans le Jazira (l’ile) du Gabon où sa grande affliction était qu’il ne rencontrât personne qui fut en quête de Dieu ou de sa voie. Nonobstant les épreuves, il resta fidèle à la dévotion du Seigneur. Mystiquement, les mois et les jours devinrent alors pour lui comme des personnes (ashkas ) qui lui tenaient compagnie. Et en pratiquant la guerre sainte des passions ( Mujahid li Nafs ), il atteignit le sommet de la sainteté pour devenir comme le soleil (kash shams).

Quel bel état !

Serigne Khadim Gaydel Lô

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