Sokhna Mariama Bousso, plus connue sous le nom Mame Diarra est née en l’an 1250 de l’Hégire (1833) à Golléré au Fouta. Elle est fille de Serigne Mouhamadou Bousso et de Sokhna Asta Walo Mbacké de Nawel. Cette dernière, Sokhna Asta Walo, a consacré toute sa vie, qui est longue d’environ 130 ans, à l’adoration de Dieu et à la transmission du savoir islamique. Par son père Mohammed Bousso, fils de Hamad, fils de Aliou Bousso, Sokhna Mame Diarra descend directement d’une lignée dont l’origine chérifienne attestée remonte jusqu’à l’Imam Hassan, petit-fils du Prophète Mohammed (psl), fils de Ali, fils de Abu Talib.
Mame Diarra Bousso est une femme accomplie en Islam. Elle fût très tôt éduquée dans la pure tradition musulmane par sa mère Sokhna Asta Nawel, dont les enseignements étaient réputés partout. Après sa maîtrise du Coran, elle allia l’apprentissage des sciences théologiques à l’application des tâches quotidiennes inhérentes à la vie d’une femme dans la société. En elle, se trouvait déjà, à bas âge, un condensé de valeurs qui doivent caractériser la femme musulmane : le savoir, la piété, la droiture, la soumission exclusive à Dieu le Guide Suprême. Elle se singularisa ainsi au sein de sa famille par sa délicatesse, sa gentillesse, son affabilité et sa disponibilité envers tous.
Son engagement et sa détermination à se conformer quoiqu’il advienne aux instructions de la charia sont connus de tous et chantés par les grands poètes mourides comme Serigne Moussa Kâ, Serigne Mbaye Diakhaté, entre autres.
Considérant le travail qu’elle a accompli de la plus belle des manières, Mame Diarra Bousso est sans conteste la lanterne qui a permis la contemplation de la beauté des valeurs culturelles et religieuses de la femme musulmane.
Aussi bien dans la religion que dans notre culture, il nous est enseigné que l’agrément de l’œuvre d’une femme ou encore sa bravoure n’est reconnu qu’à la grâce de sa progéniture. Que dire alors de cette descendante de la lignée Chérifienne, fille de Sokhna Asta Walo et de Mouhamadou Bousso, dont la réussite ne saurait être nullement résiliable si l’on se rend compte, qu’elle est la seule femme au monde à être célébrer ainsi et qu’elle n’est autre que la mère du fondateur du mouridisme, le grandissime Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul.
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