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Pass Pass [61] : La paix intérieure par le désintéressement envers les fortunes de ce bas-monde

Voyant une époque comme la nôtre, dans laquelle, l’argent, le pouvoir, la quête de renommé, constituent des fins qui justifient tous les moyens, Cheikh Ahmadou Bamba avait prôné, comme issue favorable au croyant, le combat contre l’âme charnelle (Djihadou Nafs). Ce combat permet à celui qui s’y engage de se libérer de toute entrave qui pourrait lui empêcher l’accès à la proximité Divine.


Ainsi, Cheikhoul Khadim dit dans « munaciwur çudûr » : «Combattez les âmes charnelles et ne suivez point leurs passions profanes, suivez plutôt la Voie de l’Agrément de DIEU. (…) La félicité sera accordée à celui que son SEIGNEUR a fait renoncer au Bas- Monde, il se verra promu à un haut rang. La véritable paix intérieure passe par la soumission à Dieu, c’est-à-dire en vivant sa vie en fonction de Sa volonté, en ayant conscience de Sa présence à chaque instant et en faisant de l’au-delà notre principal objectif. »

Serigne Touba de par son action nous apprend que la richesse, ce n’est pas de posséder des biens en abondance, mais c’est plutôt, le fait de détenir un grand cœur, qui sait se satisfaire de ce qui lui a été destiné : c’est de là que découle la paix intérieure.

Cependant, force est de constater que le sénégalais n’a plus de paix parce qu’il recherche à tout moment la richesse.

Sur ce, nous devons garder à l’esprit que nul n’obtiendra de ce monde plus que ce que Dieu a déjà écrit pour lui.  Même si la personne déploie des trésors d’énergie et d’imagination, qu’elle reste éveillée jusqu’aux petites heures du matin et qu’elle devienne un véritable bourreau de travail, elle n’obtiendra que ce que Dieu a destiné pour elle.

Ainsi, quoi qu’il nous arrive, gardons à l’esprit que cela relève du destin de Dieu, des épreuves qu’Il choisit de mettre sur notre chemin et qu’au bout du compte, c’est pour notre bien que ces choses nous arrivent, car il y a toujours du bon en elles. Dieu nous a créé et Il a créé ce monde comme moyen, pour nous, d’atteindre le Paradis. Les épreuves de cette vie sont donc là pour nous aider à grandir spirituellement.  Nous devons arrivez à accepter cela et à accueillir Dieu dans notre cœur. D’ailleurs, le Prophète Mohammed (psl) nous a conseillés sur la façon d’aborder cette réalité en ces termes : « Ne vous comparez pas à ceux au-dessus de vous, qui sont plus riches que vous ; regardez plutôt ceux qui sont en dessous de vous, ceux qui sont plus pauvres que vous. » (…)

Serigne Khadim Gaydel Lô

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