Jar Jaary Serigne Touba : Ahmadou Bamba a triomphé là où de vaillants combattants africains ont échoué
Chaque fois qu’il y avait un africain qui se dressait résolument comme obstacle à leur volonté de pacifier les territoires conquis et d’asseoir leur domination, ils n’ont pas lésiné sur les moyens pour agir. En effet l’armada coloniale a laissé sur ses traces beaucoup du sang vaillant des combattant africains, elle a écrasée tous les résistants jusqu’à ce que mort s’en suive et cela sans aucune forme de procès. Au retour d’Ahmadou Bamba, fidèle à leur politique de violence, les colonisateurs ont encore tenté d’utiliser la force pour faire taire le marabout, obtenir sa reddition et éteindre son influence. Pour preuve, le dispositif envoyé par le gouverneur pour kidnapper Ahmadou Bamba. Ce dernier, homme de Dieu, très averti et doué de connaissance mystique a toujours su déjouer les plans honnis et malsains des français.
Le 11 novembre 1902, Ahmadou Bamba revient au Sénégal, auréolé de gloire. Contrairement à ce que croyait le colonisateur, le prestige d’Ahmadou Bamba a considérablement grandi. Aussi la période la plus difficile, la plus critique et la plus dangereuse de la vie du marabout va-t-elle commencer ! Un projet sinistre visant à le faire passer par les armes est mis au point.
En effet, un détachement de 150 tirailleurs et de 50 spahis disposant de 100 cartouches par homme (2000 balles) est mis sur pied. Il pourra éventuellement recevoir l’appui des partisans des chefs indigènes, tous acquis au colonisateur.
Les frontières avec la Gambie sont fermées.
Cependant à Mbacké, des milliers de talibés, plus décidés que jamais, sont prêt à verser leur sang pour s’opposer à une seconde arrestation du marabout.
Heureusement, Ahmadou Bamba faisant preuve d’une intelligence, d’un sang-froid et d’une grâce divine hors de portée du commun des mortels, réussit de justesse à déjouer les plans du colonisateur et à éviter le bain de sang.
Serigne Khadim Gaydel Lô