Jar Jaari Serigne Touba

Jar Jaary Serigne Touba[13] : Les rapports écrits sur le Cheikh / Les chefs d’accusation

Après examen des faits, le Gouverneur a chargé Monsieur l’administrateur principalLeclerc, d’une mission dans le Djolof qui s’est terminée par l’arrestation du marabout et d’un certain nombre de ses disciples. Voici les propos de l’administrateur : « Il ressort donc clairement que si l’on n’a pu relever contreAhmadou Bambaaucun fait prédication de guerre sainte bien évident, son attitude, ses agissements et surtout ceux de ses principaux élèves sont de tous points suspects ».

Depuis qu’Ahmadou Bambanous est connu déclare le Directeur des affaires politiques dans la salle du conseil privé du5 septembre 1895« il n’a eu d’autre de procéder que lesMaba, lesAhmadou Cheikhou, lesMamadou Lamineet lesSamba Diama, et l’on est frappé de la similitude qui existe entre les protestations d’amitié qu’il nous faiten 1889 et en 1891et celles que nous faisaientMabaen1864,  Ahmadou Cheikhouen1868,Mamadou LamineàGoundiourou en 1885et dans leGoye en 1886, à la veille de préparer, les uns les campagnes du Rip, les autres celles du Djoloff, le dernier enfin celles du Boundou et de Bakel .

L’exposé de la situation que fait dans un rapport précédent Monsieur Leclerc, à savoir les inquiétudes et les plaintes des chefs avoisinants la région habitée par Ahmadou Bamba, les agissements de ses talibés, le passé même du marabout montrent clairement que nous avons affaire en lui à un homme fort intelligent, très avisé, habile à ne pas se compromettre, et dont l’esprit d’hostilité, les projets de conquête, les rêves d’ambition sont certains et poursuivis avec une obstination qui, si elle dénote un esprit de beaucoup supérieur à ceux de ses congénères, n’en est que plus dangereuse à notre influence.

Serigne Khadim Gaydel Lô

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